Les phoques de Cap Cross

Après un bref retour à la civilisation, nous sommes partis en direction du Nord. Nous avons longé la côte en direction de la Skeleton Coast pour terminer quelques kilomètres avant, à Cap Cross. Les routes quittées sont de retour, de longues routes entourées de rien si ce n’est de cailloux et quelques buissons. Nous avons décidé de camper à côté du parc national de Cap Cross et d’aller voir les phoques le lendemain. Le soir en allant profiter du coucher de soleil, nous avons eu la chance d’observer une hyène venue boire les eaux usées de la lodge, peut être même bien une hyène brune qui est assez rare (oui, on devient experts en animaux ici…), et avons eu un avant goût de l’odeur qui nous attendait pour le lendemain lors de la visite des phoques. Une odeur de mer et de vieux poisson séché.

Le lendemain, nous sommes partis en direction du parc et, au plus grand désarrois de la ranger de l’entrée, nous avons décidé de laisser la voiture et d’aller voir les phoques à pieds (si on veut pas s’enfoncer dans nos sièges de voiture, on a plutôt intérêt à bouger nos fesses de temps en temps…). L’occasion de couper par la plage et de pouvoir observer les oiseaux, un chacal qui s’est enfuit à notre arrivée et les premiers phoques, que nous trouvions déjà bien nombreux. Cependant, en arrivant au “vrai” Cap Cross, nous avons compris que non seulement nous n’avions encore rien vu, mais surtout que nous n’avions encore rien senti. L’odeur de poissons était tellement forte que nos yeux piquaient et on se demandait si notre odorat nous permettrait de ressentir d’autre odeur un jour (on exagère… à peine…). En face de nous, des milliers de phoques prenaient un bain de soleil et encore plus d’entre eux se rafraîchissaient et jouaient dans l’eau. Nous sommes restés là-bas un moment pour profiter du spectacle, les observer interagir entre eux, les voir surfer les vagues et prendre leur bain de soleil. Un spectacle qui en valait la peine. Cependant, nous aurons aussi pu constater que malheureusement, les installations sur place sont laissées à l’abandon depuis un certain temps et cela nous ramène à nos questionnements sur l’utilisation de l’argent dans le pays. Où va donc l’argent de l’entrée du parc, si ce n’est pas pour l’entretenir ?

Damaraland: Visite d’un village Himba

Après notre petite marche et notre observation digne de “national geographic”, nous sommes partis en direction du Damaraland. Le trajet aura été l’un des plus ennuyeux jamais effectué jusqu’à l’apparition du massif du Brandberg. De magnifique montagnes rocailleuses, ceci combiné avec une bière fraîche à notre arrivée à la lodge, nous étions totalement requinqués. Sur le trajet, nous avions pu observer des villages traditionnels, appelés les “Himbas”, au bord de la route, qui vivent du touriste en vendant de l’artisanat local. Nous avons donc décidé d’aller visiter l’un d’entre eux, l’occasion d’échanger avec des locaux sur leur mode de vie, les conditions dans lesquelles ils vivent, sans oublier, goutter à leur porridge avec une délicieuse sauce. Nous avons même eu l’honneur de visiter une de leur hutte et de prendre quelques photos avec eux dans la rigolade. Tout le monde voulait son moment de gloire devant l’objectif, pour le plus grand plaisir de Sara.

Damaraland: La forêt pétrifiée et la lodge Tsumes/Hais Ra

La traversée du Damaraland, nous a amené à une petite lodge proche de la forêt pétrifiée qui nous semblait plutôt chouette. Et effectivement, nous sommes au final restés trois nuits là-bas, un record pour nous durant ce roadtrip. Nous étions les seuls guests et les managers, un charmant vieux couple étaient adorables. Nous avons partagé du temps avec un de leur employé, qui nous aura fait visiter une des forêts pétrifiées. Car oui, en plus de celle tenue par le gouvernement, il y en existe trois autres qui appartiennent à des communautés locales. Une belle occasion de faire vivre le marché local, plutôt que de remplir un peu plus les poches du gouvernement. Cette visite nous aura permis de voir de nos propre yeux ces arbre fossilisés. Ils ont bel et bien l’allure d’un arbre mais en revanche, ils sont durs comme de la pierre. Les nœuds ainsi que cernes de croissance sont encore clairement visibles. Sur le chemin du retour, nous sommes allés traquer des éléphants qui vivent dans la région. Notre guide du jour, Alex, qui est l’employé de la lodge, a repéré des traces et des cacas frais. Cette traque d’éléphants n’aura pas été une grande réussite, mais la recherche aura été amusante et aura mis un peu de piment dans la journée.

Damaraland: Rencontre et échange avec Alex, un local

Le lendemain, Alex nous aura montré et appris à faire du feu sans briquet, comme par magie (ou presque…). Et le soir, nous lui aurons appris à notre tour à rouler des fajitas. Ces moments passés avec lui, nous auront permis d’avoir son regard et d’échanger sur les conditions de vie en Namibie. Cela nous aura encore plus ouvert les yeux sur la disparité existante dans le pays, car en effet, jusqu’à présent, nous avons eu peu d’échanges avec les locaux. Durant ces échanges, nous apprenions donc qu’il est payé en temps normal, l’équivalent de 50 CHF par mois. Ceci nous paraît invraisemblable lorsque nous savons le prix des aliments. Comment il fait pour s’acheter à manger ? Ben, il achète ce qui coûte le moins cher et son alimentation est très peu, voir pas du tout variée. A part manger du porridge et de la viande, il ne peut pas réellement s’acheter d’autres aliments. En Namibie, la terre est très sèche et il y a peu d’eau. Les conditions agricoles sont donc très difficiles. Ils arrivent à faire pousser quelques fruits et légumes, mais cela demande beaucoup de travail. Aucune aide n’est fournie par le gouvernement à ce niveau là. Ce salaire nous paraît complètement démesuré, surtout lorsque nous savons que le propriétaire de la lodge paie deux abonnements internet via satellite qui coûte plus de 500 CHF/mois. Un autre monde !

Damaraland: Les peintures de Twyfelfontein

Nous profitions de passer du temps dans le Damaraland pour aller voir des peintures datant de plusieurs milliers d’années. Une visite qui nous aura pris beaucoup de temps comparé à ce qu’elle nous aura apporté. En effet, les quelques explications que nous avons reçues de la guide ne nous ont pas apporté réellement de nouvelles connaisses, ce qui nous a un peu déçu de la visite. On se réjouit en se disant qu’on a fait tourner l’économie locale (ou plutôt rempli un peu plus les poches du gouvernement…).

Damaraland: Le parc de Palmwag

Nous avons quitté la lodge pour nous rendre à Palmwag, le plus grand parc privé de la Namibie, qui travaille sur la conservation des rhinocéros noirs qui sont en voie de disparition. N’ayant toujours pas vu de rhino durant nos safaris, nous avons donc décidé de tenter notre chance dans ce parc. Sur la route pour nous rendre à Palwag, nous avons eu la chance de voir plusieurs autruches, dont une qui a pissé devant nous (croyez le ou non, ça vaut la peine de voir ça…), et deux girafes. Cependant, vu que la zone n’a quasiment plus d’eau, peu d’animaux sont encore présents dans la zone. Nous passerons donc notre premier self safari sur la pire route que nous avons jamais eu pendant, à rouler durant cinq bonnes heures. Bilan du safari: repérage de deux chacals et quatre springbocks (ok à ce moment-là, on a eu une pensée pour nos amis Laure et Antoine qui ont pas vu beaucoup de choses en Tanzanie. On a fait mieux ;-)…). C’est donc un peu frustrés que nous sommes repartis en direction du nord et avons quitté la région du Damaraland.

Nos recommandations:

(pour information, 1 CHF = 16 N$, sans oublier que les prix que nous donnons restent « subjectifs » car ils varient d’une saison à l’autre, dans une période particulière à cause du covid).

  • Application: «iOverlander» Une application utilisable hors ligne qui situe plein de campement sauvage et officiel avec les commentaires des utilisateurs.
  • Camping dans le Damaraland: «Tsumes/Hais Ra» Superbe lodge avec des propriétaires et des employés accueillants. Le cadre est très joli et il y a de quoi faire quelques balades dans les alentours (un cadeau durant ce trip en Namibie). Le campement est basique mais les coins tentes sont sublimes, sous les rochers. (123 N$/pppn)
  • Camping dans le Damaraland: «White Lady Brandberg» Lodge et camping très joli entouré du massif montagneux (200 N$/pppn)
  • Restaurant: «Palmwag Lodge» De délicieux plats à des prix corrects.
  • Activité:
    • “Petrifed forest”. Il en existe plusieurs dans la région. Il y a “l’officielle” tenue par le gouvernement et il y a en a d’autres dans le coin tenues par des communautés locales. Nous avons pu visiter l’une d’entre elle avec un employé de la lodge “Tsumes/Hais Ra”, qui aura été notre guide.

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