Notre arrivée à Aus ne s’est pas passée comme nous l’espérions. Nous avions repéré un campement magnifique dont nous avions entendu que du bien. Nous sommes donc allés là-bas, mais malheureusement pour nous, le campement était plein. Nous avons donc dû nous rabattre sur l’autre camping du village qui était en plein centre, tenu par une station service. Au lieu du campement sauvage avec vue sur la montagne, nous aurons fini dans une mini cours.

Le lendemain, nous avons décidé de partir en direction de Luderitz, une petite ville côtière avec un style un peu plus européanisé. Sur la route nous avons pu profiter d’un magnifique paysage désertique traversé uniquement par la route principale et la voie de chemin de fer avec ses quelques gares abandonnées rajoutant un côté fantomatique au paysage. Nous avons eu le privilège de croiser des chevaux sauvages qui ont traversé la route devant nous, ainsi que des Orix. Nous nous sommes demandés ce que font ces animaux dans des contrées si hostiles.

La ville fantôme de Kolmanskop

Maison envahie par le sable à Kolmanskop

Quelques kilomètres avant Luderitz, nous avons été visiter la ville fantôme de Kolmanskop. Cette ville a été construite par les allemands suite à la découverte de mine de diamants et a connu une aire d’or durant le siècle passé. Cependant, suite à la découverte de meilleur endroit de prospection et aux conditions de vie difficiles (ah oui le vent ça peut être vraiment désagréable…), la ville a été totalement abandonnée. Celle-ci est désormais envahie petit à petit par le désert qui reprend ses droits. La visite permet d’avoir une vision de la vie de l’époque et la différence des classes était déjà bien visible. Les travailleurs africains étaient entassés dans les dortoirs, pendant que les allemands vivaient dans une grande opulence. L’eau était, par exemple, importée d’Afrique du Sud. Ils pouvaient vivre dans de belles maisons avec des frigos remplis de glace chaque jour. En même temps, les travailleurs n’avaient pas le droit de quitter le site durant toute la période de leur contrat de quelques années. La dernière semaine, ils étaient mis en quarantaine afin de s’assurer qu’ils ne passaient pas des diamants en contrebande. La recherche de diamants se faisait par les africains qui rampaient toute la journée à même le sol, bouche scotchées, pour s’assurer qu’ils ne volaient pas les diamants. Bref, une histoire sordide comme l’être humain sait si bien la créer.

Luderitz ressemble à rien de ce que nos avions vu jusque-là. L’architecture est assez moderne et colorée. La ville est située au bord de l’océan et est fortement frappée par le vent. Nous avons profité d’être en bord d’océan pour rafraîchir nos palais en mangeant des huîtres et autre fruits de mer. Avant de reprendre la route en direction de Aus (encore…), nous en avons profité pour aller visiter la côte dans l’espoir d’observer des pingouins. Malheureusement, nous n’en avons pas trouvé, mais pour notre plus grand bonheur, nous nous sommes consolés avec des phoques et des dauphins qui nous ont gratifié de leur visite.

Deuxième essai à Klein Aus

De retour à Aus, le deuxième essais fût le bon et cette fois-ci, nous avons pu aller au Klein Aus, le fameux campement que nous avions repéré (merci l’application iOverlander…). Le campement est à l’écart de la loge, dans un petit vallon entre les montagnes. Nous y sommes restés deux nuits (une première depuis notre roadtrip…). L’occasion pour nous de profiter de la piscine, la succulente cuisine et surtout de marcher pour aller voir le coucher de soleil depuis un point de vue. Un moment magique qui nous rappelle la chance que nous avons de pouvoir profiter de cette nature.

La suite de notre road trip nous a amené à Sesriem, porte d’entrée pour Sossusvlei et Dedvlei. Pour nous y rendre, nous avons principalement passé la journée à rouler sans voir le moindre village et c’est pas le nombre de voitures croisées qui allait rajouter un peu de vie à ce trajet. Nous sommes tout de même passés à côté de quelques lodges et fermes (c’est le genre de trajet où on n’espère pas tomber en panne…). Mais ce trajet sauvage nous aura permis de revoir des orix et également des girafes et des zèbres des montagnes. Nous sommes à chaque fois émerveillés par ses rencontres inattendues durant les trajets.

Sossusvlei et Deadvlei

Arrivé à Sesriem, nous avons profité pour aller voir le coucher de soleil depuis une dune (ou plutôt le poursuivre…). Car, en effet, nous avons sous-estimé le temps de marche pour aller au sommet qui paraissait être à chaque fois la bosse suivante (mais en faite non…) et l’occasion de nous perdre l’un et l’autre (heureusement que les voix portent…). Le lendemain, nous sommes partis en direction de Sossusvlei au petit matin. Le dernier bout de route étant une route de sable, c’est à tes risques et périlles d’essayer de t’y aventurer avec ton propre 4×4 (trop de tentation pour le tester et ne pas prendre la navette…). C’était l’occasion pour Sara de montrer ses talents de conductrice (même si on va pas se mentir, on a sué plus d’une fois à l’idée d’être coincés…). Et c’était avec les premiers rayons du soleil que nous avons entamés la montée de Big Daddy, la plus grosse dune du coin. Les couleurs orangées des dunes donnaient un aspect mystique au paysage. Marcher dans les dunes rappel la neige, avec cette impression de s’enfoncer à chaque pas (autant dire que c’est vite fatiguant…). Nous étions subjugués par la beauté du désert, mais les pentes vertigineuses de la dune auront eu raison de la peur de Sara (ou sa peur de se noyer dans le sable qui sait…). Nicolas finira la montée seul, abandonnant lâchement sa partenaire, pour aller observer la sublime vu depuis le sommet et ramener quelques photos trophées au passage. Nous avons ensuite dévalé la dune, droit en bas, comme des enfants heureux (c’est plus fun que la montée quand même…) pour arriver sur le plateau de Deadvlei. Ce plateau est entouré de dunes et remplis d’arbres morts de plusieurs centaines d’années, noirs carbonisés, brûlés par le soleil. L’environnement est tellement sec qu’ils ne se décomposent pas. Un décor impressionnant !

Les arbre de Deadvlei avec Big Daddy en arrière plan

L’après-midi, nous sommes allés au Sesriem Canyon afin de nous baigner dans ce cadre idyllique. On dirait que le canyon a été creusé par l’homme tellement que les falaises sont raides. Nous avons pu profiter de ce lieu dans le plus grand calme, en étant quasiment seul.

Nous avons terminé notre séjour dans le désert par un dernier levé de soleil depuis la dune 45, qui est en faite à 45 km de l’entrée du parc (quelle imagination…), avant de reprendre la route en direction du nord. Mais ça ce sera pour le prochaine article !

Nos recommandations:

(pour information, 1 CHF = 16 N$, sans oublier que les prix que nous donnons restent « subjectifs » car ils varient d’une saison à l’autre, dans une période particulière à cause du covid).

  • Application: «iOverlander» Une application utilisable hors ligne qui situe plein de campement sauvage et officiel avec les commentaires des utilisateurs.
  • Camping à Aus: «Klein Aus» superbe cadre au bord des montagnes, possibilité de faire des marches également. (160 N$/pppn)
  • Camping à Sesriem: «Sesriem Camp Site» joli camping . (400 N$/campsite + entrée du parc 350 N$ pour deux et une voiture)
  • Restaurant à Luderitz: «Portugese Fisherman» un très bon restaurant avec un patron très sympas.
  • Restaurant à Aus: «Klein Aus» le restaurant est excellent à des prix correct et des portion très généreuse.
  • Activité:
    • «Kolmanskop»: la ville abandonnée vaut vraiment la peine d’être visitée. C’est impressionnant et un must si vous êtes dans le sud de la Namibie.
    • «Sossusvlei, Deadvlei & Sesriem Canyon»: Nous avons adoré cette endroit et on comprend pourquoi c’est les des coins les plus visité de la Namibie. Les dunes sont impressionnantes et on ne se lasse pas de voir l’immensité du désert.
    • La marche jusqu’au sunset point à Klein Aus vaut vraiment la peine et est facilement accessible 5km aller retour de depuis le campement.

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