Nous sommes arrivés au petit matin à la gare de Moshi. Bien que le trajet a été peu reposant, entre les klaxon, la musique qui ne s’est pas arrêtée de toute la nuit, les bouffées de poussières, la fraîcheur (froideur selon Sara…) et les secousses, nous avons plutôt apprécié l’expérience.

Nous avons découvert Moshi, une ville dense mais assez petite. Nous avons vu une quantité de personnes qui travaillaient dans les rues, soit avec leur stands en train de vendre la nourriture, soit avec leur machine à coudre en train de créer des habits. Les trottoirs étaient bondés de monde, bondés de vie. Nous ne savions plus où donner de la tête, où regarder, où avancer, sans compter les multiples personnes qui nous ont accostés, voir suivis, lorsque nous nous baladions dans le centre. Apparemment, cela serait fréquent à Moshi et à Arusha qui sont des villes très touristiques pour les safaris et le Kilimonjaro. Nous ressentions tout de même une grosse pression de la part des locaux. Nous avons l’impression que les conséquences du covid ont eu un gros impact pour les tanzaniens, qui bénéficient principalement du tourisme pour leur rentrée d’argents. Et en effet, nous avons pu constaté que les touristes ne couraient pas les rues, d’où la raison pour laquelle nous pensions être constamment interpellés avec cette insistance. Pour couronner le tout, nous avons quelques fois subis les foudres des locaux lorsque nous négocions, apparemment trop pour eux, ou lorsque Sara a prit des photos de la rue et des stands, apparemment trop proches d’eux au vu de leurs réactions.

Ces rencontres insistantes dans la rue nous aurons toutefois permis de rencontrer Anderson un guide de montagne avec qui nous sommes allés voir la cascade Mataruni. Le tout agrémenté d’un bon dîner, de bières de bananes artisanales (vu l’état des gens dans le bar, ça confirme notre impression sur la descente des tanzaniens…) et de la visite d’une plantation de café. Nous avons eu le privilège de participer à presque tout le processus de la graine de café fraîche à l’estomac. Amateur de café que nous sommes, cette expérience accompagnée de chant et de danse, a ravivé nos papilles et notre déhanché (même si on avait quand même un peu l’impression d’être les dindons de la farce…).

Après ces quelques jours en ville, nous avons décidé de nous éloigner du centre qui commençait à impacter notre humeur mais surtout, à plomber notre énergie. Ce changement nous a permis de découvrir, et à notre belle surprise, une autre facette de Moshi et de ses habitants. Nous avons découvert le marché local de la ville, second main qui était gigantesque à nos yeux. Plus nous nous enfoncions dans ce marché, plus nous nous perdions dans ce labyrinthe. Nous avons sillonné entre les multitudes affaires étalées sur des stands ou à même le sol sur des couvertures. La quantité, la diversité, les couleurs nous ont plongé dans cette ambiance locale et authentique. Nous avons également profité d’une balade en vélo pour aller déguster des succulents jus frais dans un bar bien charmant. La balade nous a permis de découvrir une autre partie de la ville et elle était assez sympa. Ceci sans compter la chaleur, les bouffées des pots d’échappement que nous avons respiré, les pneus qui se sont dégonflés sur le retour et les locaux que nous avons dû payer pour leur aide. Celle-ci n’aura pas servie à grand chose puisque le retour a quand même dû se faire à pieds en poussant le vélo car les pneus étaient en réalité crevés.

Ayant entendu parlé des sources d’eau chaudes pas trop loin de Moshi, nous avons décidé d’aller voir ça de plus près. Après une bonne heure de dala dala et ayant parcouru 25 km (quand on vous dit qu’ici c’est pole pole on ment pas…), nous avons pris un tuk tuk pour faire les 15 km restants. Le cadre était magnifique et l’eau cristalline. Cependant, l’eau n’était pas si chaude que ce que nous l’avions imaginé. Après notre expérience en Grèce et celle-ci, nous nous demandons à partir de quelle température on appelle ça hot spring. Nous avons profité du cadre pour manger dans un petit restaurant local et avons pu constater par nous-même que leur viande est fraîche du jour lorsqu’un agneau a été emmené à 50m plus moins et qu’après un beuglement, est revenu prêt pour la broche. Sara choqué par cette révélation (oui pour ceux qui ne le savaient pas encore, des animaux sont tués pour qu’on mange leur chaire…) a perdu son appétit.

Après une semaine à Moshi, nous sommes allés à la station de dala dala pour prendre un bus à destination d’Arusha afin de découvrir une nouvelle région.

Nos recommandations:

(pour information, 1 CHF = 2’500 TSH, sans oublier que les prix que nous donnons restent “subjectifs” car nous sommes partis dans une période particulière à cause du covid et comme aucun prix n’est fixe, tout dépend de ton talent de négociation).

  • Hôtel: Climber’s Homes (20’000TSH/nuit, l’emplacement et le rapport qualité/prix est très bon, mais en plein centre c’est très bruyant).
  • Hôtel: Moutains Bike (45’000TSH/nuit. Le spot est très sympa pour rencontrer d’autres voyageurs et pour chiller. Leur déjeuner est excellent et ils proposent des soupers à 4’000TSH).
  • Restaurant: “Hugo’s Hotel” (délicieux plats locaux)
  • Restaurant: “Union Café” (plats occidentaux et bons café)
  • Restaurant: “The Wishing Tree” (excellents jus frais)
  • La cascade de Mataruni (nous sommes allés avec un guide rencontré dans la rue et la visite incluait le guide, le chauffeur, l’entrée de la cascade, les bières et la plantation de café pour un prix de 25$/personne).
  • Les hots spring (10’000TSH/entrée. Pour y aller, nous avons pris un dala dala jusqu’à Boma Ng’ombe 1’000TSH/personne et ensuite un tuktuk pour 20’000TSH/aller-retour).
  • Le trajet de Moshi à Arushi (nous avons pris un dala dala à la station terminal et le prix était de 3’000TSH/personne).

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