Nous voilà partis pour notre trip de 6 semaines, avec notre voiture louée que nous avons récupéré à Windhoek. Sortant de la saison des pluies, nous avons décidé de descendre vers le Sud, qui est la région la plus sèche de la Namibie et aller plus tard en direction du Nord, en espérant ainsi éviter les pluies et avoir un paysage plus sec pour observer les animaux dans le parc d’Etosha.
Nous sommes rapidement sortis de la ville et après quelques dizaines de kilomètres roulés, nous étions vite plongés dans la vie sauvage de la Namibie. Contrairement à ce que nous imaginions, nous avons réalisé au fur et à a mesure de nos pas que le camping sauvage allait être compliqué en Namibie. En effet, de Windhoek à Keetmanshop, notre deuxième arrêt pour dormir, nous avons parcouru 500 km et nous avons pu voir qu’une grande étendue plate et une longue route qui la traverse. Aucun sentier sort de la route pour s’y rendre en voiture excepté les routes amenant à des fermes et la plupart du temps, la route est longée de barrière pour délimiter les terrains qui sont quasiment tous privés. Impossible donc de trouver un spot tranquille pour y camper et surtout de s’y cacher (car oui le camping sauvage n’est pas autorisé…).
Durant ces kilomètres de paysages traversés, nous avons pu observé uniquement deux coins d’habitations. Cela ne ressemblait de loin pas à un petit village, mais plutôt à une étendue de maisons en tôle regroupées avec un unique shop qui manifestait un peu de vie dans ces paysages désertiques de la Namibie. Au bord de route, nous avons pu voir quelques personnes qui faisaient du stop. C’est en prenant quelques uns d’entre eux que nous avons pu échanger et en apprendre un peu plus sur la vie ici. Depuis notre départ de Windhoek, nous n’avons quasiment pas croisé de bus et nous apprenons que ceux-ci sont apparemment trop cher pour que certains locaux puissent les prendre. En Namibie, les trajets fonctionnent donc principalement au stop, où les auto-stoppeurs participent un peu au frais du conducteur. Deux femmes, que nous avons prises, attendaient depuis 3h au bord de la route avec leurs quatre enfants. Il est choquant de voir comme il est difficile de se déplacer en Namibie. Bien que les paysages désertiques laisseraient penser à un environnement sans vie, elles nous ont expliqué qu’elles étaient venus travailler à la ferme et allaient voir leur grand-mère pour lui apporter de l’aide.
Quiver Tree et les Cheetas
Nous avons passé notre deuxième nuit à Quiver Tree, une “forêt” aux arbres d’aloe qui se trouve dans ce décor semi-désertique. Ce campement aura été l’un de nos favoris, car bien que c’est un campsite, sa grandeur et son décor fait qu’on en oublie les gens à côté et on se sent bien seul au milieu de ces paysages. Dans ce campement, nous étions accompagnés de quelques cheetas, qui ont été adopté par le propriétaire du lieu. Ce monsieur a récupéré ces cheetas à l’âge de 3 mois après que leur mère soit morte. Ces guépards ont donc été domestiqué et ont perdus leur instinct animal. Les laisser dans la nature en tant que bébé sans leur mère les condamnaient. Et les relâcher dans la nature par la suite n’est plus possible. En effet, les guépards ayant été nourris régulièrement, ils ne sont plus vraiment apte à chasser et le risque qu’ils attaquent du bétails est encore plus élevé. Il faut savoir que si un guépard attaque le bétail, il se fait généralement tirer. Du coup, ils sont là en vie et en bonne santé, mais visité quotidiennement par les touristes.
La route entre Keetmanshop et découverte de Fish River Canyon
Nous avons repris la route le lendemain et étions encore ahuris par ces étendus sauvages sans vie. Nous avons, en effet, rouler des centaines de kilomètres sans croiser personnes dans les parages. Et puis au milieu de nul part, nous avons trouvé sur le bord de route, deux spots où bien entendu nous en avons profité pour nous arrêter. Le premier était une distillerie et cela a attiré la curiosité de nos papilles. Nous avons donc fait une dégustation de gin et de liqueurs à 11h00 (le moment n’est jamais autant bon que quand on ne l’a pas prévu non ?…). Et puis, nous avons découvert un lieu des plus surprenant, paumé mais avec beaucoup de charme. Les carcasses de voitures qui indiquaient le lieu aura attiré notre attention (résultat recherché réussi à la perfection…). L’occasion de manger une part de strudel chacun et repartir.
Et puis, nous avons continué notre route jusqu’au Fish River Canyon. Nous avons découvert cet impression canyon (un peu moins pour Nicolas qui a déjà vu le Grand Canyon des US (Oui monsieur…), et profité de la beauté de s’y retrouver en admirant le coucher et le lever de soleil.
La route entre Fish River Canyon et Aus ar Orange River
Après avoir profité de ces terres, nous avons repris la route dans le but de nous rendre tout au sud pour profité de la rivière … pour nous rafraîchir. Nous avons longé cette rivière qui délimite l’Afrique du Sud et la Namibie et avons sillonnés cette route avec d’un côté la rivière et de l’autre, la montagne, un type de paysage encore jamais vu auparavant. Nous avons fini par arriver au spot de campement que nous avons vu grâce à l’application “IOverland” (Merci Oriane et Ahmet :-)) que nous utilisons et l’ambiance était très particulière. Le campement semble sans vie et voué à l’abandon. En lisant les commentaires, nous apprenons que ce lieu aurait apparemment eu beaucoup de peine à se relever après la crise covid et c’est bien ce que nous avons pu constater. N’ayant croisé personne sur le lieu, nous avons profité de notre arrêt pour manger un morceau et repartir aussitôt car l’ambiance était morbide.
Nous avons donc continué notre route et avons finalement parcourus bien plus de kilomètres durant cette journée que nous l’aurions imaginé. Nous avons sillonné entre des montagnes qui ressemblent à des mines et à des terrains exploités, car nous voyons quelques machines de chantier sur le bord de la route, qui semblent elles aussi abandonnées. Nous apprenons quelques kilomètres plus loin, après une fouille d’un garde frontière, qu’il y a en faite quelques mines de diamants et qu’il est là pour surveiller que la marchandise reste bien à sa place. Remis de nos émotions, nous aurons finalement terminé cette longue journée à Aus, un magnifique endroit que nous avons découvert.
La suite dans le prochaine article.
Nos recommandations:
(pour information, 1 CHF = 16 N$, sans oublier que les prix que nous donnons restent « subjectifs » car ils varient d’une saison à l’autre, dans une période particulière à cause du covid).
- Application: «iOverlander» Une application utilisable hors ligne qui situe plein de campement sauvage et officiel avec les commentaires des utilisateurs.
- Camping à Keetmanshop: «Quivertree Forest Rest Camp» un beau campement avec de l’espace et un magnifique cadre dans le désert. Si vous êtes intéressé à aller voir la Quivertree forest ça vaut la peine mais pas autrement.(entrée du parc 200 N$ + 175 N$/pppn)
- Restaurant sur la route entre Keetmanshop et Fish River Canyon: «Naute Kristall Cellar and Distillery» Un arrêt bienvenu dans ce petit oasis avec en prime possibilité de déguster les produit locaux, très bon gâteau aux carottes.
- Restaurant sur la route entre Keetmanshop et Fish River Canyon: «Canyon Roadhouse» Excellent strudel et propriétaire très sympas, un endroit qui est semble assez dingue au milieux du désert.
- Activité: «Fish River Canyon» Un très beau canyon à aller voir, malheureusement, nous avons pas pu profiter des piscine naturel de Ais Ais qui ont été inondée durant les inondations de la saison des pluie, mais on nous à dit que c’était magnifique.
Magnifique. Malgré nos échanges réguliers, j’apprends toujours de nouveaux aspects de votre périple. Bonne continuation et vivement la suite.
Merci, c’est vrai que lors de nos échanges nous vous expliquons certaine choses mais pas toujours tout non plu. On vit tellement d’événement en même temps 😉