Séjour début mars 2021
Notre arrivée à Maun
Nous sommes venus à Maun dans le but de visiter le delta d’Okavango. Celui-ci est le deuxième plus grand du monde qui ne finit pas dans un plan d’eau, mais qui se termine dans un désert. L’endroit est réputé pour sa vie sauvage et ses paysages, ce qui nous a attiré.
Arrivés à Maun, nous nous sommes dirigés vers une guesthouse dont nous en avions beaucoup entendu parlé. En arrivant sur place, nous sommes tombés sur un grillage cadenassé et tout semblait fermé (ambiance un peu lugubre pour un premier abord…). Après avoir appelé de vive voix, car au téléphone impossible de les joindre, un personnel est arrivé et nous a expliqué que le lieu était fermé mais qu’ils ont une “chambre/tente” disponible (fermé? pas fermé? dur à comprendre…). Nous avons donc pris quartier dans cet endroit qui semble être laissé à l’abandon et qui fait plus penser à un campement fantôme qu’a un backpacker.
Maun et son ambiance lugubre dû au covid
Nous avions entendu parlé de l’endroit comme un lieu de vie, avec un joli bar et un mélange entre les touristes et les locaux. L’adresse à ne pas manquer quand vous êtes à Maun avec un petit budget. Autant dire que cette image contrastait totalement avec notre vécu du lieu. La crise du Covid a fortement touché la ville de Maun qui est un, voir LE hub touristique du Botswana. De ce fait, les répercussions se font beaucoup ressentir. Au fil des discussion avec les gens dans ce backpacker (enfin, des quelques infos grapillées au vu du peu d’échanges qu’on a réellement eu…), nous avons appris, par exemple, que ce lieu accueille habituellement un staff de 40 personnes. Autant dire que le staff actuel se compte sur les doigts d’une main (et encore…). Les coûts de l’endroit sont élevés, le tourisme est au plus bas et les aides de l’état ne suivent pas (mais où sont passés les aides reçues par l’Allemagne…?).
Nous avons séjourné dans ce backpacker, dans une ambiance bien particulière. Mais au vu du charme du lieu, nous pouvions imaginé la vie et la beauté de cet endroit en temps “normal”. Le lieu est situé à côté de la rivière, vu sur le pont “Old Bridge” (plus si vieux que ça finalement avec sa rénovation en 2019…) et le cadre est magnifique, idyllique, proche de la nature. Nous avons vu une quantité d’oiseaux tous aussi beaux les uns que les autres, des écureuils et entendu un hippo qui s’est régulièrement baladé par là. Le premier soir, nous avons pu l’entendre, une bonne demi-heure à 50m de notre tente, joué dans l’eau. Et puis le lendemain, nous avons vu ces traces devant le portail de l’entré (autant dire qu’en rentrant le deuxième soir de nuit, à pieds, nous ne faisions pas les mâlins…)
Nos recherches pour aller visiter le delta d’Okavango dans le parc national de Moremi ont été rendu compliqué, avec la crise du covid. Beaucoup de lieux sont tout simplement fermés et cela restreint les possibilités. De plus, n’ayant pas rencontré d’autres touristes, les discussions entre voyageurs et les échanges d’informations que nous avons habituellement n’a pas pu avoir lieu. Par ailleurs, le parc était fermé au véhicule “terrestre” dû aux grosses pluies récentes. Finalement, nous aurons trouvés notre bonheur a un prix malheureusement plus élevé que ce que nous avions imaginé mettre.
Un safari sur le delta d’Okavango
Nous sommes donc partis en safari, en bateau avec notre guide Captain et notre chef MG (ici les surnoms, c’est commun…). Le bateau est léger, en aluminium, avec un moteur de 135ch. Autant dire que quand il mettait les gaz, ça allait vite (côté écolo, on était zéro là…). On se croyait même par moment sur les montagnes russes et nous avouons, avec les grosses chaleurs, l’air frais était agréable. Le campement était situé sur une des nombreuses îles formées par le delta, en face d’une grande zone d’eau qui formait un “lac” (c’était en réalité la maison d’une vingtaine d’hippo…). Autant dire que dormir juste à côté d’eux ne nous inspirait pas trop confiance au début. Ce campement ne ressemblait en rien à ce que nous avions pu vivre en Tanzanie, qui étaient équipés d’infrastructures avec des rangers présents pour la sécurité. Ici, le camp était au bord de l’eau, sans structure fixe et encore moins de rangers. Notre seul protection était donc notre guide et ses connaissances de la vie sauvage. Nous étions uniquement les quatre avec le matériel amené avec nous, déconnecté de la civilisation. Une immersion totale qui nous a séduit.
Notre campement sur l’île Chief’s Island
Nos deux acolytes ont monté le campement (ok, nos campings sauvages de la suisse sont en ligue amateur…). En effet, il y avait des toilettes au dessus d’un trou creusé par leur soin. Le tout, entouré d’une bâche de tente, ce qui nous faisait une petite salle de bain personnelle, à l’abri des regards des animaux. Avec les anecdotes entendues, nous étions plutôt rassurés (car oui chié avec un hippo qui t’observe à 2m, c’est pas ce qu’on appelle une chilling session…). Nous avons même eu droit à une douche artisanale en pleine nature, le luxe total !
La première nuit, nous avons eu l’occasion d’entendre des hippos sortir de l’eau pour manger, un lion au loin, ainsi que des hyènes. Nous avions bien sûr été briefés auparavant sur le comportement à adopter en cas d’animaux curieux qui viendrait sentir la viande fraîche qui dort dans la tente (en gros tu restes calme et tu la fermes…). Ce qui est intéressant c’est que les animaux peuvent nous sentir, nous pouvons les voir à travers la moustiquaire mais eux ne voient pas dans la tente. De plus à leurs yeux, la tente est un obstacle à même titre qu’un caillou ou un arbre. Donc pas de soucis à se faire écraser par un éléphant ou un hippo.
Le lendemain, nous sommes partis pour faire un safari en bateau, l’occasion de revoir beaucoup d’éléphants et cette fois de près, des buffles et beaucoup d’oiseaux. Se balader à travers ces canaux était assez magique et bien que nous n’étions pas dans la meilleure saison pour observer les animaux, le delta est déjà un spectacle en soi. La rivière serpente entre des îles de différentes tailles, se sépare à des endroits pour se retrouver plus loin (ou pas…). Bref, un vrai labyrinthe! Le soir, nous avons été sur le “lac” pour observer le coucher de soleil. Le tout, en évitant les hippos qui venaient continuellement dans notre direction d’un air menaçant et il faut le dire, perfide. Notre guide nous a expliqué, que des bébés étaient sûrement cachés dans les herbes au bord de l’eau, ce qui expliquait l’agressivité de ceux-ci. Si un des hippos attrape le bateau, il ne le lâche pas jusqu’à ce que celui-ci soit retourné ou coulé (autant dire qu’il faut pas se louper…). Au retour au campement pour souper, nous avons eu le droit à la visite d’une hyène curieuse et peu timide, s’approchant à 5m de nous (heureusement que c’était pas un lion…). Une belle rencontre et également un bon rappel qu’ici nous sommes les intrus et non l’inverse.
Les soirées étaient animées par les discussions avec notre guide qui nous expliquait quelques anecdotes de Safari avec des clients, dont la pire expérience qu’il ait vécu, ce qui était intéressant, mais également un peu effrayant (la vie en savane est belle de loin, mais loin d’être belle…). Disons le tout de suite, en général, nous ne faisions pas long avant d’aller se coucher, assommés par une journée en plein soleil. Le dernier jour, nous avons plié le camp et sommes repartis en direction de Maun.
Nous avons passé nos dernier jours au Botswana à Maun, fait notre test covid, avant de prendre un bus pour Gabarone afin de prendre notre avion (non sans mal, histoire à suivre…) direction notre prochaine destination, la Namibie.
La suite dans le prochain épisode !
Nos recommandations:
(pour information, 1 CHF = 12 PWB, sans oublier que les prix que nous donnons restent « subjectifs » car ils varient d’une saison à l’autre, sachant que nous étions en basse saison et dans une période particulière à cause du covid).
- Backpacker: « Old Bridge Backpacker» (400 PWB/nuit, sans petit dej, cuisine disponible, beau cadre).
- Restaurant: « Tandurei» joli cadre et bonne nourriture
- Restaurant: « Akacia Cafe » De très bon jus et excellente nourriture
- Activité:
- Parc national de Moremi, delta d’Okavango: 7500 PWB/pers pour trois jours vous pouvez contacter notre guide Captain ici
- Prix des transports:
- Taxi privé: partout autour de maun 30 PWB/trajet
- Taxi normal: 6 PWB/pers
- Gros bus: Maun – Gabarone 265 PWB/pers
- Gros bus: Maun – Nata 90 PWB/pers
[…] Nous avions prévu de faire les parcs à la fin de notre séjour. En effet, avec la saison des pluies, la végétation est plus dense et les animaux ont plus de points d’eau ce qui baisse drastiquement les chances de les voir. C’est donc avec enthousiasme qu’après le Botswana, nous arrivons à nouveau dans la région de l’Okavango, du côté Namibien cette fois. Tu peux retrouver l’article sur notre expérience dans le Delta d’Okavango au Botswana en cliquant « ici« . […]
Magnifique la douche 🙂 . Des tables pour manger, c’est le luxe. J’aurais voulu connaitre les anecdotes les plus croustillantes du guide. Merci pour les photos.
Effectivement c’était le luxe, la douche était vraiment cool, par contre tu sais pas trop ce qu’il y a derrière les buissons pendant ta douche 🙂
On espère que l’article vous donne envie de faire un safari donc les anecdotes attendront pour pas vous faire peur 😉