Nous avons passé nos premiers jours en Namibie chez Nicole, notre hôte que nous avions contacté pour faire du workaway. Workaway est une plateforme, qui permet de mettre en contact des gens ayant besoin de main d’œuvre quelconque avec des voyageurs. En échange de quelques heures de travail par jour, le gîte et la nourriture sont généralement proposés. Voilà déjà un bon moment que nous cherchions un endroit pour faire un workaway et cela n’avait encore jamais pu se concrétiser que ce soit par manque de besoin ou du timing. Le workaway chez Nicole nous enthousiasmait particulièrement, car elle est en train de construire un beau projet humanitaire à Waterback, à 15 km de Windhoek.

L’association Human Dreams

Nicole construit un centre thérapeutique pour accueillir des enfants handicapés des townships de Windhoek. Le but étant de faire un lieu où les enfants peuvent bénéficier de thérapies qui répondent à leurs besoin et être stimulés. Nous avons pu constater, depuis que nous sommes en Afrique, qu’il n’existe quasiment pas de structure pour les handicapés et que ce n’est pas le gouvernement qui va aider ces familles. Déjà que les gens arrivent à peine à subvenir à leurs propres besoins pour vivre, autant dire que les besoins que nécessite un enfant handicapé, ne peuvent tout simplement pas être pris en considération. Ces enfants restent donc souvent à la maison, sans stimulation, par manque de moyens et de temps, et parfois simplement parce qu’ils sont cachés du regard des autres. En effet, nous avons appris qu’ici, le handicap n’est pas très bien accepté par la société.

Durant notre workaway, nous avons donc pu en apprendre plus au sujet de Nicole et de son association. Après être allée en Tanzanie, aider des enfants orphelins, elle a monté son association, Human Dreams et a construit un petit village pour accueillir des enfants handicapés et orphelins près de Dar Es Salaam. Elle a également vécu un moment en Inde, où elle a également construit une institution. Toutes ces institutions ont été créées grâce aux donations que Nicole a pu récolter avec son association Human Dream. Voilà maintenant deux ans qu’elle s’est installée en Namibie, qu’elle a acheté cette ferme pour construire ce centre thérapeutique avec des animaux. Nous avons donc fait la connaissance de cette femme au parcours bien surprenant, dévouée à aider les autres. Elle a rédigé 3 livres qui parlent justement de sa vie, des institutions qu’elle a créé et des rencontres faites.

Durant ces 18 jours de workaway, nous avons pu apporter notre contribution dans l’élaboration de ce projet en créant un nouveau mangeoire pour les impalas, un paddock pour les chevaux, fait du rangement et des bricoles électriques. Ce projet nous a particulièrement touché et sachant que les fonds pour le réaliser entièrement sont manquants, nous avons décidé de faire une collecte de fond afin de donner un coup de pouce. Si vous souhaitez y contribuer vous pouvez faire un don en cliquant ici. Nous avons également pu assisté à la télévision allemande qui est venu mettre en avant le projet de Nicole, parler des enfants et de leurs familles qui vivent dans les townships. Durant ce moment, les familles et les enfants sont venus visité le lieu pour la première fois et nous avons pu assisté à toutes ces rencontres. C’était un moment intense.

Les disparités sociales en Namibie

Le fait de commencer le workaway nous a permis de pouvoir avoir des échanges avec Nicole, résidente sur place, qui a une vision de la situation sociale en Namibie. Ceci nous permet de mieux connaître le pays que nous allons découvrir et ainsi, ne pas voir uniquement le décor en tant que touristes. En effet, la Namibie est un pays avec des très grosses disparités sociales et nous avons pu vite le constater par nous-même à Windhoek. Il faut savoir que la Namibie a été colonisée par les allemands et qu’il y a un grand nombre d’entre eux qui vivent encore sur place. En faisant un cliché, on retrouve les africains blancs d’un côté qui sont les propriétaires des ranchs restaurant, lodges etc… et de l’autre les africains noirs qui sont les employés pour, parfois, des salaires qui sont trop faibles pour vivre décemment. A Windhoek même, la ville a un centre qui est développé avec de beaux bâtiments et certains lieux, comme des restaurants, qui donnent l’impression de se retrouver dans des villes européennes. Et un peu en dehors de la ville, caché derrière des collines, on retrouve les townships qui s’étalent sur des kilomètres. Une étendue remplie de petites maisons en tôle de 4-6m2 chacune. Nous avons pu voir de la pauvreté en Tanzanie, avec des gens qui ont peu de moyens (oui, la Tanzanie est pour nous un point de comparaison dû à notre vécu et notre expérience en Afrique, qui est assez faible…). Mais la différence en Tanzanie, c’est que les gens pouvaient subvenir à leurs besoins en cultivant des fruits et des légumes. La Namibie est un pays très désertique, il est donc difficile de cultiver. La plupart de la nourriture est exportée d’Afrique du Sud et l’accès à l’eau peut être difficile. Il y a donc plus de gens dans le manque et qui de peuvent pas combler leurs besoins primaires.

Après ces 18 jours auprès de Nicole et de sa fille Julie, avec qui nous avons partagé passablement de temps (et surtout de partie d’uno…), nous avons loué une voiture pour partir à la découverte des terres désertiques et mythiques de la Namibie.

Nos recommandations:

(pour information, 1 CHF = 16 N$, sans oublier que les prix que nous donnons restent « subjectifs » car ils varient d’une saison à l’autre, dans une période particulière à cause du covid).

  • Restaurant: « Immanuel Lodge» Très bon restaurant avec des prix raisonnable à Waterback. Possibilité d’aller profiter de la piscine et du lieu la journée.
  • Restaurant: « The Stellenbosch Wine Bar» Bon restaurant un peu chic à Windhoek qui fait également bar à vin.
  • Association: Human Dreams

Vous pouvez également aimer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *