Séjour mi-février 2021
Pour nous rendre au Botswana, nous avons du passé par l’Afrique du Sud, car il n’existe pas de vol direct. La compagnie étant différente, nous avons donc fait un arrêt à Johannesburg. Après un premier vol d’un peu plus de 3h, nous avons attendu les 13 heures suivantes à l’aéroport et y avons donc passé la nuit (les canapés dans la zone des restaurants étaient plutôt confortables…). Après un avancement de notre blog, le visionnement d’une nouvelle série et quelques heures de sommeil, nous avons prit notre deuxième vol pour atterrir à Gaborone.

L’arrivée a directement annoncé la couleur. Nous avons tous été emmenés dans un couloir et avons été testé les un après les autres suite à l’appel de notre nom. Après une attente de 15 minutes, nous étions appelés pour recevoir le verdict (autant dire que la façon de l’annoncer ressemblait plus à une annonce de test VIH que covid…). En sortant de l’aéroport nous avons eu notre premier aperçu du Botswana et on peut dire que le changement avec la Tanzanie était assez radical. Sur le chemin jusqu’à notre guesthouse, nous avons pu voir une quantité de voitures, et de loin pas des petites peugeots 206 mais plutôt des gros 4×4, BMW, etc…, et des routes comme nous n’en avions pas revu depuis la Grèce.

Il a été difficile pour nous de trouver un logement à un prix abordable pour notre budget. Il faut savoir que le coût de la vie au Botswana est plus élevé que la Tanzanie. Le pays ne recherche pas spécialement à avoir du tourisme de masse et est plutôt axé sur le tourisme de safari de luxe. Cela se remarque au niveau des infrastructures touristiques. Il existe peu d’hôtels ou autre hébergements pour la taille des villes et pas un seul hostel dans la plus grande ville du pays, Gaborone. D’ailleurs, l’un des surnoms du Botswana serait la Suisse de l’Afrique.
Après une bonne sieste pour récupérer de notre trajet, nous décidons d’aller faire un saut dans un centre commerciale pour faire quelques achats dont nous avions besoin. Pour nous y rendre, nous avons pris un bus local qu’ils appellent “combi”. C’est un système de minibus qui ressemble un peu au “dala dala” tanzanien, un petit bus familiale. Sauf qu’ici, une fois les sièges pris, le bus est plein et les arrêts sont prédéfinis.

Le centre commerciale nous a rappelé les gros centres des villes européennes. La différence étant que Gaborone est une ville de 300’000 habitants. La taille du centre, sachant qu’il en existe d’autres dans la ville, nous a amené à penser que les botswanais devaient être des fan de shopping et des bons consommateurs. Nous avons retrouvé des rayons avec une quantité de choix, des boites toutes aussi énormes les unes que les autres, des litres de soda. Après presque 4 mois à consommer dans des petits stands de légumes, nous nous sommes soudainement retrouvés face à la réalité de notre société et de notre consommation. Bien que nous étions conscients de notre consommation et sensible à cela, ce changement radical a tout de même été le choc frontal. Nous avons également redécouvert les sachets plastiques qui sont utilisés à tout va et il n’y pas d’autres termes pour expliquer notre ressenti, que de dire que ça nous a noué l’estomac.
Le lendemain, nous sommes partis pour visiter cette ville de Gaborone, la capitale du Botswana. Nous avons tout de suite été frappé par le style architectural, les immeubles tout de briques, qui ressemblent drôlement au style anglais. Entre ce style architectural, les grandes routes avec les feux jaunes et les gros 4×4, nous avions l’impression de nous retrouver aux USA, avec un grand nombre de chaînes de fast food. Autant dire qu’ici, les petites ruelles piétonnes, les restaurants et terrasses sympas, les pauses cafés, ça n’existe pas. La rue est principalement constituées d’immeubles et d’entreprises. Au vu de la taille de la ville et du nombre d’habitants, elle ressemble plus à une ville industrielle.

Ici le port du masque est obligatoire dans la rue et toutes les zones publiques. Et en discutant avec un chauffeur de taxi, nous avons appris que le non respect du port du masque est passible d’une amende allant jusqu’à 450 CHF, avec un passage au tribunal. Sachant que le salaire moyen est d’environ 600$/mois, c’est une somme démesurée pour les locaux qui ne prennent pas le risque de désobéir. Des registres sont à l’entrée de chaque restaurants, magasins, ainsi que dans les taxis et bus pour aider au traçage du covid. De plus l’alcool est banni du pays (paraît que si on boit trop on peut chopper le covid…), les bars sont donc fermés et un couvre feux est en vigueur de 20h à 4h (nous qui souhaitions éviter un maximum de restrictions, c’est loupé…).
Est-ce les mesures covid qui changent un peu l’ambiance ? En tout cas, ce que nous constatons, c’est que les gens semblent plus “réservés” et moins intéressés par les touristes. Nous ne sommes pas sollicités comme en Tanzanie. Les gens sont sympas et amicaux mais aussi un peu plus directs. Nous sommes restés trois nuits à Gabarone et on peut dire que cette ville n’a pas un grand intérêt pour des touristes comme nous. Nous avons donc décidé de partir pour Francistown, la deuxième ville du pays qui est au sud et proche de la frontière du Zimbabwe.

Sur le trajet, le bus s’est arrêté à un check point militaire et tous les passagers sont sortis. En les suivants, nous avons appris que, pour voyager dans le pays, il faut un “movement permit” (chose bien sûr que nous n’avions pas…). Le militaire nous aura tout de même laissé passer et aura bien rit de nous voir ici en sachant que c’est pour le “fun”.
En arrivant à Francistown, nous avons découvert une ville plus petite, avec plus de charme. Exit les grands immeubles et la zone commerciale et industrielle, le centre est un quadrillage de route avec des petit shops, salons de coiffure de chaque côté. Nous avons changé de décors mais cela nous rappelait encore les US. Bien entendu, les fast food restent présents en nombres et nous avons découvert notre premier liquor shop qui, à notre plus grand désarroi, était fermé pour cause de covid (ce qui aura brisé notre rêve de vin sud africain pour le souper…). Pour nous déplacer, nous avons découvert les taxi partagés. Ils t’amènent là où tu demandes et regroupent les personnes par zone.
Notre visite de la ville de Francistown n’aura pas été beaucoup plus concluante que Gaborone. En effet, à part des centres commerciaux et des fast food, il n’y a pas grand chose.
Nous avons donc décidé d’aller à Nata, un village, où se situe un camp/hostel proche d’une rivière. Nous avions contacté le propriétaire de ce lieu pour faire un workaway (travailler contre le gîte et le couvert). Malheureusement, cela n’a pas pu se faire, car il y a très peu de guest en cette période pandémie. Nous avons tout de même décidé d’y aller, curieux de découvrir un endroit différent et plus reculé que les villes de Gaborone et Francistown.

Nos recommandations:
(pour information, 1 CHF = 12 PWB, sans oublier que les prix que nous donnons restent “subjectifs” car ils varient d’une saison à l’autre, sachant que nous étions en basse saison et dans une période particulière à cause du covid).
- Hôtel: “Mashusha Guesthouse” à Gaborone (390 PWB/nuit, sans petit dej, cuisine disponible pour cuisiner).
- Restaurant: “Cafe Portugalia” (Bonne nourriture, portion très copieuse avec un menu varié)
- Activité:
- Game City, grand centre comerciale à Gaborone
- Prix des transports:
- Combi à Gaborone 5 PWB/pers.
- Taxi: aéroport de Gaborone à Mashusha Guesthouse (environs 15 km), 60 PWB/taxi
- Taxi: centre ville – Mashusha (environs 6km), 30 PWB/taxi.
- Bus: Gaborone – Francistown 135 PWB/pers
- Taxi normal (partagé): Francistown 6 PWB/pers
- Combi: Francistown – Nata 60 PWB/pers
























[…] Nous avons été également frappé par le nombre et la taille des centres commerciaux. La capitale du Botswana, Gabarone, en a, à notre connaissance, trois gros (peut être plus…) pour environs 300’000 habitants. Dans les supermarchés, nous avons pu découvrir la plupart des aliments vendus en énorme quantités (autant dire qu’en suisse, on voit des sacs de 15kg, mais pour aménager le jardin…). Ceci nous a rappellé la société de consommation dans laquelle nous sommes. Et en effet, nous avons pu découvrir que le crédit est bien présent au Botswana. Nous avons pu voir des offres pour des habits à crédit dans un magasin du type Zara. Nous avons également pu observer un nombre impressionnant de belles voitures (BMW, Audi, etc…). Nous avions l’impression de nous retrouver dans un système à l’américaine. Tu peux retrouver notre article sur Gaborone en cliquant ici. […]
hello la jeunesse…toujours un plaisir de lire vos aventures ainsi que de les découvrir en image,
C’est vrai que ces deux villes ne font pas très envie, surtout quand on cherche l’aventure, le dépaysement et que tout d’un coup la réalité de l’industrie refait surface.
Bonne continuation à vous deux
Salut Tony,
On est heureux de voir que le plaisir de la lecture reste intact 🙂
Le côté industriel est pas très sexy, mais je pense que le plus pesant pour nous fût les mesures en place après la Tanzanie ce qui nous a aussi empêché de découvrir la vrai “vie” de ces villes.
En revanche de se retrouver dans un pays plus développé à aussi amené son lot d’avantage, rien que pour faire les courses, on avait plus besoin de faire des pieds et des mains pour trouver un morceau de fromage par exemple.
Et bien effectivement, nettement moins dépaysant. Même les photos sont moins lumineuse, comme si le climat de restriction enlevait de la clarté.
Oui c’est moins lumineux, il faut dire que les deux villes n’aidaient pas particulièrement après trouver Charlie, trouver le charme de Gaborone :-). D’ailleurs où nous sommes restés par la suite à Nata, le proprio n’en revenait pas que nous avons passé 3 jours à Francistown ^^