Séjour du 23.11.2020 au 28.11.2020
Le trajet d’Arusha à Mwanza
Dans le but de voir quelque chose de différent et un peu moins touristique, nous avons décidé d’aller à Mwanza, l’une des plus grande ville de Tanzanie, au bord du lac Victoria. Le trajet de 12 heures de bus, nous aura prit la journée et nous avons découvert au passage qu’ici, les pauses, ça ne concernent personne. En effet, nous avons eu un unique arrêt de 10 minutes pour prendre à manger et profiter des toilettes (ici pas de bières et on évite de trop s’hydrater au risque de devoir serrer les jambes…). Mais au vu des pauses inexistantes et de la vitesse du chauffeur (qui se prenait pour Schumacher…), le trajet a été plus qu’efficace, contrairement au train. Disons qu’ici, les règles de priorités se résument à la loi du plus fort. Et, que tu sois à côté de la route ou sur la voie d’en face, t’as plutôt intérêt à éviter le gros bus qui passe sans lâcher l’accélérateur (âme sensible pensez à prendre votre valium…). Nicolas étant d’abord côté fenêtre, ne s’en rendait pas compte. Puis, après un croisement de place qui lui permettait d’avoir une vue panoramique de la route et des dépassements suicidaires du chauffeur, la donne était différente (comme on dit, parfois l’ignorance a des avantages).
La découverte de Mwanza
Arrivés à notre hôtel, nous avons eu la surprise de constater, avec la musique dans le corridor, qu’ils aiment Céline Dion (et oui, ici, l’isolation phonique n’est pas vraiment d’actualité…). Réveillés à 5h du matin, en pensant que le muezzin se trouvait dans notre chambre, nous avons cherché un autre lieu pour y passer les prochaines nuits. Pour au final, se retrouver dans une guesthouse avec un joli potentiel, mais malheureusement sans vie (conséquence covid…?) et puis, finir dans un hôtel. Définitivement, notre «perle» de chambre ne nous sera pas tombée sous le nez.
La ville de Mwanza nous a vite semblé très pauvre. Nous avons pu voir pas mal d’enfants des rues et des sans abris. Beaucoup de personnes nous ont demandé des sous. Nous avons vite constaté qu’il y a moins de touristes qu’à Arusha et Moshi. Nous sommes venus à Mwanza, entre autre, pour découvrir le lac Victoria. Malheureusement, nous avons déchanté devant la couleur de l’eau (autant dire que notre naïve envie de se baigner dans un beau lac bleu turquoise a été balayé comme un vulgaire cafard…). De plus, on a appris, par la suite, que des escargots vivent dans l’eau et transmettent une bactérie qui fait pisser du sang (non ça à pas l’air marrant…). En revanche, il y a de gros rochers arrondis, qui donnent une beauté et un charme particulier à cette ville.
Un tour en bateau sur le lac Victoria
Afin de découvrir davantage le lieu et le lac, nous avons eu contact avec un «guide» qui nous proposait d’aller faire un tour en bateau. Bien que nous ne sentions pas trop cette personne (merci notre instinct…), nous avons tout de même décidé de faire ce tour proposé (mais encore faut-il l’écouter…). Le programme avait l’air plutôt pas mal, visite du Bismark rock, du marché de poisson, de l’ancienne prison allemande, d’un parc national pour y voir peut-être des lions, des gnous, des hippos et une cinquantaine de sorte d’oiseaux (vous le voyez vous-même à des kilomètres que l’histoire était trop belle…).
Nous avons donc été au rendez-vous. Après avoir poireauté 40 minutes sur deux chaises, en observant le Bismark rock, qui est très joli, soit dit en passant, nous sommes partis pour le tour. Nous sommes passés à 500m du marché de poisson, car ça sent mauvais selon notre guide (autant dire qu’on allait pas y mettre les pieds…). Nous sommes, ensuite, passés à côté de la prison (véridique cette fois…) et avons fait un stop sur une île minuscule pour voir les oiseaux. Sur le retour nous sommes passés à 3km du parc national et le tour était fini (le tour était joué…). Après discussions et remise à niveau sur notre programme, nous sommes, finalement, allés voir le marché de poisson, mais en…dala dala. En voyant la tête de notre guide et les photos qu’il prenait sur place, nous avons pu constater que ce n’était pas un habitué des lieux. La morale de l’histoire, quand on ne sent pas quelqu’un ou quelque chose, parfois, il vaut mieux suivre son instinct, qui n’est pas là pour rien !
Notre départ de Mwanza
Suite à cela, nous avons décidé de quitter Mwanza en allant chercher nos billets de bus. Au passage, deux locaux ont essayé de voler le téléphone de Nicolas (histoire d’ajouter un peu de piment à notre malaise pré-existant vis-à-vis de Mwanza…). N‘ayant pas de sous avec nous, nous avons réservé un billet auprès d’une agence, ou plutôt, d’un vendeur intermédiaire. Nous avons payé notre billet un peu plus cher que prévu, mais un trajet intermédiaire jusqu’à la station de bus était compris dans le prix (la bonne affaire…). Le jour du départ, nous sommes allés à la station de bus avec notre vendeur de ticket (tiens, il nous accompagne… ?) et en arrivant sur place nous nous sommes rendus compte que le vendeur avait, en réalité, rien réservé du tout. Il nous a acheté deux places qu’il a pu trouvé. Quand nous avons vu l’état du bus, nous avons vite compris, qu’une fois de plus, nous nous étions bien fait avoir (trop bons ou trop naïfs…?). En effet, nous avons payé le prix d’un bus semi-luxury, mais nous nous sommes retrouvés dans un bus local, qui devait très certainement être à moitié prix. Morale de l’histoire, ne jamais oublier que les tanzaniens sont démerdes et trouvent toutes les combines pour se faire quelques shillings (les bonnes affaires, elles sont pour les tanzaniens, pas pour des mzungus comme nous…).
Le trajet de bus fût épique, mais cela apparaîtra dans le prochain article ! Il était temps pour nous de quitter Mwanza qui, malgré tous nos péripéties, nous aura marqué avec ses beaux rochers et son magnifique paysage.
Nos recommandations:
(pour information, 1 CHF = 2’500 TSH, sans oublier que les prix que nous donnons restent « subjectifs » car nous sommes partis dans une période particulière à cause du covid et comme aucun prix n’est fixe, tout dépend de ton talent de négociation).
- Hôtel: “Holmand hotel” (40’000TSH/nuit).
- Restaurant: “Kanga Cafe” (bon brunch gourmand, cuisine occidentale)
- Restaurant: “Kijiji Bar & Grill” (délicieuse cuisine locale, joli spot et bon rapport qualité/prix).
- Bar: “Chicken run” (bar sympa avec une belle vue sur le lac Victoria dans le parc de Rock Beach, entrée de 1000TSH/ticket)
- Visite du marché de poisson “kirumba fish market”
- Ticket de bus avec la compagnie “Isamilo Express” de Mwanza à Iringa (38’000TSH/ticket par un agent, possiblement moins cher au bureau officiel qui est à 10km de la ville).
Merci pour ce partage. De belles couleurs sur les photos et un apprentissage pour vous à moindre coût. Cela vous sera utile pour la suite du voyage.
C’est toujours un plaisir de partager notre vécu 😀 et oui effectivement c’est un bon rappel pour suivre notre instinct.