Après quelques recherches, rendues compliquées par la censure d’internet suite au récente élection (vive la liberté d’expression…), nous avons décidé de partir dans les terres tanzaniennes en train. Malheureusement ou heureusement pour nous (tout est une question de point de vue..), il n’y avait qu’un train par semaine et celui-ci partait le lendemain même. Un timing rapide qui ne nous a pas permis de découvrir Dar (pour les intimes…), mais ce n’était que partie remise.

Le lendemain, nous avons donc rejoint la gare, située au centre ville, en prenant les DART (Dar Rapid Transit). Ce système doté d’une grande ingéniosité nous a surpris. Ils ont construit des voies fermées sur la route dédiée spécialement pour ces bus. Depuis notre arrivée en Tanzanie, nous pouvions dire cette fois que l’efficacité et la rapidité était au rendez-vous, d’autant plus si nous comparions ces voies rapides au reste du trafic. Ici, le code la route nous a semblé inexistant.

Arrivés à la gare, nous sommes allés acheter nos billets de train. A première vue, il nous a semblé raisonnable et logique, au vu du prix, soit 15.60 CHF/billet, de prendre deux places en deuxième classe dans des cabines couchettes. La première classe est apparemment inexistante pour ce trajet (trouvez la logique…). Mais ce fût une agréable surprise (ou pas…), que nous avons découvert qu’il n’y avait pas de cabines mixtes et que si nous souhaitions être ensemble durant le trajet, nous devions payer une cabine entière, soit 6 places au total. Devant ce fait accompli, nous avons décidé de laisser notre confort suisse de côté, de sortir de notre zone de confort (ok l’argent a aussi pesé sur la balance, on va pas se mentir…) et nous rabattre sur la deuxième classe avec des places assisses, dites « sleeping seat ». Aventuriers que nous sommes (ou qu’on prêtant l’être…), vivre l’expérience des transports de manière plus locale nous a plutôt réjouis. Ça, c’était avant d’apprendre que l’information que Nicolas a trouvé sur Internet, c’est-à-dire 8h de train jusqu’à Moshi, était en réalité 16h (bye bye la nuit à l’hôtel réservée, bonjour la nuit blanche sur nos sièges « sleeping seat »…). Pour couronner le tout, Sara a découvert à ce moment-là les raisons qui ont poussé Nicolas à vouloir prendre le train. Non pas que le trajet était plus court que le bus (comme Sara l’imaginait et était à côté de la plaque…), mais pour sa magnifique vue sur les parcs nationaux (comme Nicolas l’imaginait et était à côté de la plaque…). En effet, de nuit il allait être difficile de voir quoi que ce soit (dans le c*** les lulus…). Au final, nous n’étions plus trop sûrs quant à la bonne idée de notre choix. Mais optimistes que nous sommes, nous nous sommes dit que l’aventure commençait vraiment.

Nous sommes partis de Dar avec une heure de retard (autant dire en avance en Tanzanie…). Le début du trajet était rythmé par de la musique africaine à plein tube, les changements de paysage et les arrêts du train. Ceux-ci étaient toujours accompagnés d’un bon gros klaxon de 30 secondes (autant dire que ça te perce les tympans…) à l’arrivée et rebelote au départ. Nous avons profité de la vue (surtout Nicolas…) durant les 3 premières heures car ensuite, c’était la nuit noire (autant dire que le passage dans les parcs était splendide…). Les fenêtres toutes ouvertes amenaient un agréable air frais qui était malheureusement parfois accompagné de fumée noire de la locomotive ou de nuage de poussière. Une fois la nuit tombée, nous avons décidé d’aller manger et goûter les bières locales dans le bar du train. Ceci nous a permis de découvrir que les Tanzaniens ont la descente plutôt rapide. Après quelques rencontres, quelques échanges, quelques bières et plusieurs parties de Yatzee (notre jeux favori du voyage…). Nous avons décidé d’aller dormir (ou plutôt essayé…).

Hakuna Matata !

Informations bonnes à savoir :

  • Bus DART (Dar Rapid Transport): 600 STZ/ticket (0.25 CHS)
  • Train Dar Es Salaam – Moshi : 39’000 STZ/ticket couchette (15.60 CHS) | 23’500 STZ/ticket seat sleeping (9 CHS)

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