Trajet fin janvier

Pemba à Tanga: organiser la traversée en voilier, nommé Jahazi

Notre départ dans cette grande aventure de voilier n’aura, du moins, pas été des plus simples. Au vu du peu de nombres de touristes qui empruntent ce genre de bateaux pour faire la traversée, nous avons vite constaté que les démarches s’annonçaient un peu compliquées. Zanzibar étant une région semi-autonome, nous avons dû avoir un tampon d’entrée (oui en plus de celui de la Tanzanie…). Ceci fait que nous devions également avoir un tampon de sortie et donc, être annoncés auprès des autorités. Les organisateurs de cette traversée, c’est-à-dire le capitaine du bateau, le propriétaire de notre guesthouse et notre guide Sija, ont donc dû avertir le bureau de l’immigration afin que nous passions avant l’embarquement. Toutefois, comme nous avons compris, le gouvernement interdirait que les touristes utilisent ces transports (encore un autre plan sur lequel ils ont le contrôle…). Bien que l’immigration était au courant de nos projets, cela n’a pas empêché que ceux-ci puissent aboutir. Est-ce que cela est grâce au pots de vin qu’ils se sont faits grâce à nous ? (on y vient, on y vient…).

Nos aventures avec l’immigration pour quitter Zanzibar

Une fois arrivés sur place, au port de Wete, au petit matin, nous nous sommes donc présentés au bureau de l’immigration pour faire notre tampon de sortie. En plus du tampon dans notre passeport, nous avons dû rédiger une décharge à la main (on aurait trouvé plus logique de la faire pour les bus qu’on a pris…) et le monsieur nous a préparé une feuille stipulant le nombre de passagers à bord du bateau. Au final, cela nous aura coûté 10$, soit 20’000TSH à nous deux. Ceci, sans compter le temps et l’heure que cette démarche nous aura prise, entre l’attente, l’aller-retour en ville pour trouver une photocopieuse (les pots de vins sont apparemment pas assez élevés pour en acheter une…). Bien entendu, nous étions perplexes quant à l’officialité de cette démarche et de son coût. Avant d’embarquer, nous avons dû ensuite passé dans un bureau de police qui, quant à eux, réclamaient 10’000TSH par personne. Dans tout ça, nous aurons constaté que le prix de notre billet aura permis de remplir les poches de plus d’une personne.

La découverte de notre voilier, nommé Jahazi

Après une bonne heure de paperasses, nous nous sommes dirigés sur le ponton du port. Nous avons découvert une dizaine de gros bateaux à voile, les Jahazis, dont le nôtre. Une dizaine de personnes s’y trouvaient déjà à l’intérieur et nous sommes vite allés les rejoindre. Après être montés à bord, nous avons pu découvrir la structure du bateau. C’était bien la première fois que nous voyions un gros voilier de la sorte, tout fait de planches en bois. Bien qu’il avait un côté un peu effrayant, ou peu rassurant, il était également splendide ! Un des passagers qui parlait un peu anglais (à notre plus grand bonheur…), nous a adressé la parole. Car, en effet, nous avons vite réalisé que personne d’autre à bord ne parlait un mot d’anglais. Et ce n’était pas avec les quelques mots de swahili que nous avions appris, que nous allions pouvoir échanger avec eux. Après avoir pris nos marques, nous avons trouvé une petite place confortable pour y passer les prochaines heures du trajet. L’agitation de l’océan et le balancement du bateau aura fini par bercer et avoir raison de plus d’un (Sara compris…).

Notre trajet en voilier, nommé Jahazi

Après 6 bonnes heures sur le voilier, nous nous approchions gentiment des côtes. La structure étant tout en bois, les équipiers n’ont pas de manivelles pour tendre les cordes. C’est donc à bras nus et à plusieurs qu’ils tiraient sur les énormes cordes, qui correspondent à peu près à la grosseur de notre poing, pour tendre la grande voile. La composition et les manœuvres de ce bateau nous auront littéralement subjugué. L’expérience que nous venions de vivre restera, très certainement, une des plus mémorable. Différemment que nos trajets en bus, celle-ci nous aura laissé un bien beau goût de l’aventure. Arrivés au port de Tanga, nous constations qu’il y avait un dernier pas aventureux avant de retourner sur la terre ferme. Celui-ci consistait à escalader le bateau pour atteindre le ponton qui se trouvait à 2m plus haut. Cela va sans compter que nous étions dans la coque du bateau, qui était déjà, quant à elle, creuse de 2m (pour faire court, on avait plus de 4m à escalader…).

Notre séjour dans la ville de Tanga

Nous avons ensuite profité de marcher jusqu’à notre hostel (pour le plus grand malheur de Sara…), afin de découvrir une partie de la ville de Tanga. Au soir, après avoir retrouvé un pied sur la terre ferme, notre corps et notre esprit continuaient, quant à eux, de vaciller et à nous bercer. A nous en donner presque le tournis. Nous avons profité d’un hotel calme avec un joli jardin pour un peu de repos à Tanga. Ceci nous aura, d’une part, permis d’avancer dans notre blog qui prenait une bonne marge de retard. Par ailleurs, nous avions constaté que depuis notre départ de Pemba, nous avions une multitudes de piqûres démangeantes sur nos jambes. Elles auront finalement eu raison de nous, ou plutôt de Sara qui commençait à être d’une compagnie des plus désagréables (on vous assure c’est possible…). La journée de repos que nous nous sommes octroyés à l’hôtel, nous aura permis d’apaiser tout ce capharnaüm. Après quelques réflexions, nous en sommes arrivés à la conclusion que ces piqûres, que nous croyions être des moustiques au premier abord, étaient très certainement des mouches de sable qui nous ont piqué sur la plage de Pemba (sable blanc, sable fin… comme on dit les apparences peuvent parfois être bien trompeuses…). Nous aurons également profiter de ce séjour à Tanga pour visiter son centre ville et pour Nicolas, faire des photos passeports dans un contexte assez mythique (sorti des années 2000…).

Après une bouffée d’énergie (et avoir fait quelque peu les flaques…), nous avons pris un dala dala en direction de Lushoto, réputé pour son paysage montagneux, pour aller se booster et faire quelques marches.

Nos recommandations:

(pour information, 1 CHF = 2’500 TSH, sans oublier que les prix que nous donnons restent « subjectifs » car nous sommes partis dans une période particulière à cause du covid et comme aucun prix n’est fixe, tout dépend de ton talent de négociation).

  • Hôtel: “CBA Hotel” (50’000 Tsh/nuit), petit dej inclu,
  • Prix des transports: (Pour nous rendre à Lushoto, nous avons pris un 1er dala dala proche de notre hotel jusqu’à la station de bus, puis un 2ème dala dala jusqu’à Kichangani, puis un 3ème jusqu’à Lushoto.)
    • Dala dala Raskazone – Centre ville 400TSH/pers
    • Dala dala Centre ville – Kange Bus Standi (Kichangani) 400TSH/pers
    • Kange Bus Standi (Kichangani) – Lushoto 7’000TSH/pers
    • Trajet en voilier Jahazi depuis Wete à Tanga (60’000TSH/personne + 20’000TSH/dossier d’immigration). Nous avons organisé cela directement avec un capitaine de bateau, avec l’aide de Sija de Pembaislandtours.

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